Hundertwasser

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Tapisserie et tapis noué main


 
La première tapisserie de Hundertwasser Pissender Knabe mit Wolkenkratzer (Garçon qui pisse avec un gratte-ciel) a été créée en 1952 après avoir fait le pari qu’il pourrait tisser une tapisserie sans métier et sans modèle ; il remporta son pari. Toutes les tapisseries suivantes furent tissées sur ce modèle, par des artisans sélectionnés par Hundertwasser.
 


 
 
Pour Hundertwasser, l'adaptation de ses œuvres en tapisseries devait consister en une transcription libre de ses travaux vers un autre support et devait résulter de l'interprétation artistique du tisseur sans l'influence d'un modèle ou d'un gabarit. Selon lui seul ce procédé pouvait insuffler la vie à une œuvre et aboutir à un véritable travail artistique, et non à une copie sans âme. C'est pourquoi toutes les tapisseries issues de l’art de Hundertwasser sont des pièces uniques.


Il n’en est cependant pas allé de même pour les tentatives de reproduction par autrui des œuvres de Hundertwasser sous forme de tapis en noués main. De nombreux essais ont ainsi dû être détruits car ils ne respectaient pas la création originale sur le plan artistique comme technique. Cependant, en 1998, Hundertwasser autorisa son ami afghan Zia Uddin à faire reproduire son œuvre intitulée 117 Gelbe Schiffe – Das Meer von Tunis und Taormina (Les navires jaunes – La mer de Tunis et de Taormina) par des noueuses de tapis afghanes, notamment dans l’objectif de soutenir le développement économique des populations rurales du pays. Il fut tellement emballé par leur interprétation de son œuvre qu’il autorisa la production de quelques autres tapis. Lorsque Hundertwasser quitta la Nouvelle-Zélande en direction de l’Europe en 2000, il emporta sa tapisserie afghane des Navires jaunes avec lui sur le bateau Queen Elizabeth 2 et l’accrocha dans sa cabine.  

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